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Chevènement à Dauphine : Papi fait de la résistance

Le candidat à l'élection présidentielle en plein échange avec la salle. Crédits : Dauphine Discussion Débat

L’ancien ministre Jean-Pierre Chevènement a été reçu, mercredi 14 décembre, par l’association Dauphine Discussion Débat dans la salle Raymond Aron de l’université devant une centaine d’auditeurs. Une semaine après le débat avorté avec Marine Le Pen, les étudiants se sont fait mener en bateau par le président d’honneur du Mouvement Républicain et Citoyen qui n’a pas abordé les points essentiels de son programme électoral.

Dès l’introduction, le ton est donné : Marine Le Pen avait été invitée car selon la devise de l’université Paris Dauphine, « animus in consulendo liber », « l’esprit se rend libre dans la confrontation d’idées ». Pour Jean-Pierre Chevènement, la discussion s’annonce sans concession.

Après avoir fait remarquer son âge à l’invité, né en 1939, pour souligner la longévité de sa carrière, l’association Dauphine Discussion Débat intervertit les vidéos sur lesquelles elle veut faire réagir Jean-Pierre Chevènement. Puis les micros sifflent. « Qu’il s’agisse des vidéos ou des micros, vous avez encore des progrès à faire », ironise le candidat.

Interrogé sur l’appartement de 120 m2 qu’il louerait pour seulement 1 500 € dans le Ve arrondissement de Paris, il renvoie ses interlocuteurs dans leurs cordes : « Quand on se présente à la présidentielle, il faut être prêt à prendre tous les coups, y compris des ignominies », avant de mettre son honnêteté en avant en détaillant ses revenus et le coût réel de son loyer, depuis revalorisé par son bailleur à 1 900 € par mois.

En économie, Jean-Pierre Chevènement est contre la monnaie unique. Critique pour laquelle il revendique une « antériorité » parce qu’il était déjà contre le traité de Maastricht. Nouvelle référence à son âge. Il n’aborde que superficiellement son programme électoral qui ne semble pas encore arrêté et critique mollement les gouvernements de droite auxquels il souhaite succéder. Il souligne « le bilan attristant de 10 ans de gouvernement de droite ».

Au cours du débat, DDD ne parvient pas à faire dire au candidat le fond de sa pensée. Idem pour les auditeurs qui le questionnent à la fin de son intervention. Celui qui se décrit comme un « lion », l’emblème de Belfort dont il est le sénateur, manie si bien la langue de bois qu’il a le dernier mot, Jean-Pierre.

Claire Barrois

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